®
©
™
Cet ouvrage
ne comporte pas comme le premier livre,
des textes courts....Mais une histoire construite,
écrite comme des textes courts...
sa particularité permet au lecteur, de s'attarder là où bon lui semble,
afin qu'il s'aperçoive, que là où il le décidera,
il y aura un début et une fin...
CE LIVRE EST UNE HISTOIRE SANS PERSONNAGE,
DONT LES PERSONNAGES, AU FIL DE L'HISTOIRE,
VOUS APPARAÎTRONT
OU PAS...
MAIS CELA NE DÉPEND PLUS DE MOI,
MAIS DE VOUS!
?
Extrait
Les jours se suivent,
puis les nuits reviennent,
Et c’est ainsi depuis ?
Nul ne le sait et nul ne l’aurait su,
Si justement un jour...
Et pas n’importe quel jour
Un jour qui ne fut pas comme les autres.
Pas bien différent.
Pas plus long, pas plus court.
Juste ce qu’il faut pour que ce jour là.
Soit tout simplement aujourd’hui.
A l’heure précise où le récit d’un autre jour,
est le récit d’une autre vie ...
La vie
Bien trop souvent on a voulu
La conquérir, la posséder, la dominer.
Mais rien n’y fait.
On ne peut la maîtriser;
Tout au plus la découvrir, la ressentir...
Lui permettre d’être
Avec sensibilité.
le récit d’une autre vie...
Qu’est-ce qu’une autre vie?
Y en a t-il donc plusieurs?
Cette question, je me la suis imposée,
Dès les premiers instants
Pourquoi me fallait-il,
Vivre toutes les nuits,
Les unes derrière les autres,
En silence,
A l’intérieur,
Englouties par mon désir
De les comprendre ou de les confondre,
Les unes avec les autres ;
Je m’éveillais par moments,
Me sentant envahie et prisonnière.
Bien des logiques auraient eu raison,
De cette sensation.
Bien des certitudes auraient trouvé là
L'occasion d'apparaître.
Mais je ne le souhaitais pas...
Je préférais être avec mes réflexions,
Et avec moi-même.
Cherchant à me réconforter
De mes impressions...
Je savais qu’il me faudrait plus,
Qu’il me faudrait briller.
Être dans l’univers.
Je n’avais pas parcouru le chemin
Des dieux, j'étais là par hasard.
Mon histoire était simple,
J'avais pris conscience
De ma différence par habitude.
Je puisais mon énergie dans mon quotidien,
Qui venait de ma peur
De disparaître.
Je ne voulais pas m’éteindre.
Ni me confondre avec l’obscurité?
Je voulais vivre.
Pourtant, je connaissais
Ma destinée.
Pourquoi ne pouvais-je pas,
Me contenter de ce que j’étais?
Toutes les nuits, j’apparaissais;
Souvent personne ne s’en apercevait.
Mais pour moi, c’était une victoire.
Vaincre le cours des choses,
Aussi simple soit-il.
Me dominer,
Acquérir cette force que l’on puise,
Dans ce que l’on découvre,
A l’intérieur de soi-même,
A l’intérieur des autres,
Comme par défi,
Comme par miracle.
Et ainsi parvenue
A la sensation d’être,
J’étincelais de plaisir,
Avec ce que je ressentais.
De ma courte vie, j’avais découvert
Que mes sentiments se contrastaient,
S'opposaient et se complétaient.
Que j’étais redevable peut-être
A juste titre, de leurs réactions.
J’étais persuadée aussi,
Qu’ils étaient tributaires eux-mêmes,
D'autres sentiments ;
Qui avaient la faculté
De me métamorphoser.
Que seule la perception de moi-même
Pouvait maîtriser.
Mais tout n’était pas aussi simple.
Vouloir ne suffisait pas.
Je souhaitais modifier mes réactions;
Mais en même temps,
J’étais consciente qu’il me fallait,
Accepter les conséquences de mes actes.
Cette dualité me faisait entrevoir l’existence
Sous un angle bien différent.
Là haut, j'étais en sécurité,
L’obscurité me permettait d’apparaître.
Durant de longues heures, immobile,
J'attendais,
Prenant peu à peu conscience...
Née de l’éternité,
Refuge des réalités,
J’espérais en silence.
Ma volonté faisait de moi,
Un être comme les autres,
Me détournant ainsi avec force,
D'un futur éphémère.
Ma détermination avait sans doute
Plu au Maître des cieux,
Qui dans sa logique acceptait
Que je sois et reste autre chose
Qu’une apparition.
Ainsi, j’eus le droit
De veiller toutes les nuits.
Mes perceptions s’estompèrent,
Dans une multitude de souvenirs
Comparant entre eux, chaque instant
D'une autre vérité.
Réalité que je reconsidérais...
S'il y avait une autre façon
De concevoir l’univers,
Il y avait aussi une autre manière
De le comprendre.
On m’avait appris la vie.
Maintenant je la ressentais
En me laissant envahir
D’une immense mélancolie,
D'une profonde tristesse.
Figeant l’espace
Et ternissant mes reflets
M’obligeant à disparaître.
A me confondre avec l’absence
A m’éloigner des regards
A rejoindre le silence
A ne plus être...
Et c’est
Dans ce recueillement le plus extrême,
Que j’en perçus pour la première fois,
Sa densité.
Que je saisissais la différence
Entre la solitude et l’isolement.
Que je reçus comme l’évidence
Les secrets, avec lesquels on se découvre,
Ou avec lesquels on pressent
Ce que l’on découvre.
Mais ce jour là,
Rien ne fut perceptible à l'oeil nu.
D’ailleurs, comment matérialiser
Une conviction ?
Cet état plus fort que les certitudes.
Comment définir cette force qui réconforte
L’apparence de l’intérieur?
Si ce n’est qu’en ressentant
Ce qui est, et ce qui évolue.
Tout en sachant
que ce qui évolue, reste ce qui est.
Ce fut ainsi
Pendant de longues années,
Durant lesquelles
je développais mes facultés.
Partir à l’aventure ici et là,
Sur les itinéraires insolites et secrets
De l’apparence et de l’intériorité.
Devenir l’élève de cette expérience,
Un parcours tourmenté...
Dans un monde
Où l’émotion ordonne l’incertain,
A l’univers qu’il déploie...
"En-quête"
Ou
Quand le récit d’un autre jour, Est le récit d’une autre vie...